Des vautours?
Les quatre espèces de Vautours européens sont aujourd’hui présentes dans les Alpes du Sud.
Les trois plus grands sont issus de réintroductions plus ou moins récentes dans les Alpes et le sud du Massif Central. Ces grands oiseaux nécrophages ont une grande importance dans nos écosystèmes où ils jouent un rôle d’éboueur et limitent maladies et épidémies qui pourraient naître dans les carcasses en décomposition.
Le Vautour Fauve
Il a toujours été présent dans les Pyrénées. Suite à quatre réintroductions, dont celle du Verdon, il est aujourd’hui bien installé dans les Alpes et le sud du Massif Central. Il n’est plus rare de voir des groupes de ces grands rapaces planer au dessus de nos régions.
La réintroduction dans le Verdon a débuté en 1999. Aujourd’hui, ils se reproduisent très bien. La colonie s’étend de Rougon à Moustier-Sainte-Marie sur les deux rives des gorges du Verdon. Plus d’une centaine de Vautours Fauves fréquentent les Gorges toute l’année, et de nombreux vautours d’autres colonies françaises ou européennes passent régulièrement dans le Verdon.
Description de la bestiole
- Le vautour fauve est un grand rapace charognard au plumage brun clair et à la tête dénudée rouge orangé.
- Il possède une envergure pouvant atteindre 2,80 mètres et un poids variant de 6 à 11 kg.
- Son bec crochu est particulièrement adapté pour déchirer les carcasses d'animaux.
- Il est présent dans les régions chaudes et tempérées d'Afrique, d'Europe et d'Asie.
- Le vautour fauve joue un rôle important dans l'écosystème en nettoyant les carcasses des animaux morts et en limitant la propagation des maladies.
Le Vautour Moine
Avec des individus qui peuvent atteindre les 3 mètres d’envergure, cela en fait le plus grand rapace européen. C’est aussi un des plus rares.
Les dernières populations d’origine sauvage en Europe occidental, sont au Sud Ouest de l’Espagne et aux Baléares. Les réintroductions récentes dans différents pays européens sont souvent couronnées de succès.
Plus complexes et plus lentes que pour le Vautour Fauve, la réintroduction de cet oiseau dans le Verdon est encore jeune. Un couple est installé dans le Verdon depuis 2013 et chaque année un poussin s’envole.
Plus sombres et au vol plus lourd, ils se joignent aux Vautours fauves dans les curées, et sont maintenant réguliers dans le Verdon.
Le Vautour Percnoptère (ou Percnoptère Égypte)
C’est le plus petit des vautours européens. Avec ses 1m50 à 1m75 d’envergure, il fait figure de « nain » par rapport à ces cousin. Cela reste quand même un grand oiseau très majestueux. Ses couleurs blanche et noire peuvent faire penser à la Cigogne blanche ou au Fou de Bassan, mais sa face jaune dénudée le différencie bien de ces derniers.
Sa particularité est d’être un oiseau migrateur. En effet, il passe l’hiver sur le continent africain, et revient dans le Sud de la France au printemps pour nicher dans de petites cavités. Pour trouver sa nourriture, il peut, comme d’autres charognards, profiter des grandes carcasses prospectées et ouvertes par les Vautours fauves.
Dans les années 70, le dernier couple de Percnoptère du Verdon a disparu.
Aujourd’hui, grâce au retour du Vautour fauve dans les Gorges, un couple a pu s’installer dans la Barre de l’Aigle et tente de se reproduire chaque année.
Le Gypaète Barbu
Disparu des Alpes depuis plus de cent ans, les derniers bastions de cette espèce en France, sont les Pyrénées et la Corse.
Grâce à une réintroduction datant de plus de trente ans, cet immense vautour (jusqu’à 2m90 d’envergure) est de nouveau nicheur dans les Alpes du Nord depuis plusieurs années. La première nidification réussi dans les Alpes du Sud a eut lieu en 2008, où un jeune Gypaète s’est envolé dans la vallée de l’Ubaye.
Cet oiseau a des mœurs territoriales. Un couple peut avoir un territoire immense où ils recherchent pendant de longues heures de vol plané les carcasses de grands mammifères de montagne (bouquetins, chamois…) dont ils se nourrissent. Ils sont spécialisés dans la digestion des os et du cartilage. Ils sont donc les derniers à arriver sur la carcasse car ils attendent que les autres charognards aient « nettoyé » le cadavre. Les Gypaètes semblent plus montagnard que leurs cousins. Ils sont encore rares à basse altitude, comme dans la vallée du Verdon, mais ils y sont vus de plus en plus régulièrement.
Envie d'approcher ces oiseaux majestueux ? C'est possible du 15 juin au 15 septembre, les mardis, mercredis et vendredis lors de sorties nature proposées en partenariat avec la LPO PACA et l'association " Voir le piaf".
Contactez l'association "Voir le piaf" au 06 26 47 50 00.
Au programme : présentation des gorges, observation des vautours et visite d'une exposition à Rougon.
Vous souhaitez simplement les apercevoir et faire de jolis clichés ? RV sur la route des Crêtes, entre Rougon et La Palud sur Verdon ! Et le Top, c'est bien sûr de partir sûr la "rando vautours" avec Laurent de chez Verdon Nature.